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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 15:34

halles.jpgBonne ambiance hier aux Halles d'Angoulême... mais ambiance teintée d'angoisse.

Les commercants du département avaient convié les élus et la presse pour lancer le "Collectif pour une Charente qui gagne!"

J'ai eu plaisir à m'associer à cette démarche car elle me semble fondamentale. Mais je veux ici donner quelques précisions sur ma lecture de la situation commerciale à Angoulême.

 

Tout d'abord, alors que Philippe LAVAUD annoncait en début de mois que les commerçants étaient satisfaits de leur activité (souvenons nous de son magnifique "Moi, je vois des commerçants qui sont contents")... il reçoit aujourd'hui une réponse cinglante. Espèrons cette fois-ci que quelqu'un lui fasse un retour sur la situation lorsqu'il reviendra de vacances...

 

Ce problème d'aveuglement n'est pas lié à la seule question de la superficie commerciale dans l'agglomération: il faudrait aussi se décider à agir sur les questions de sécurité (vidéo-protection) et de stationnement et mener une vraie concertation de fond pour éviter que le busway ne provoque la mort de nombreuses boutiques... il y a une vraie nécessité à mener une discussion globale sur la vitalité des centres villes.

 

Au delà de ces blocages strictement personnels, il faut regarder les choses en face. L'autorité majeure sur les choix de superficie commerciale est le maire. On peut tous bien comprendre qu'un maire soit tenté d'avoir une logique de défense et de développement de son territoire...

A Soyaux, on explique, et c'est vrai, que la clientèle de la zone va jusqu'à Dirac et Vouzan en passant par Garat.

A La Couronne, on fait le lien avec Roulet... tandis que Champniers se justifie par sa géographie au croisement de deux Routes Nationales...

Je comprends ces trois discours, ils ont leurs forces.

Ce qui fait défaut c'est un discours d'équilibre portée par la ville centre, en l'occurence la Ville d'Angoulême.

Ce qui manque c'est une concertation fructueuse, portée par l'agglomération, en l'occurence le Grand Angoulême.

Ce que l'on pourrait espérer c'est une logique partagée avec la société gérant l'aménagement du territoire de l'arrondissement, en l'occurence la SEM Territoires de Charente...

 

Je n'aurai pas la cruauté de personnaliser la charge mais il me semble qu'il y a des signes convergents pour souligner une responsabilité...!

 

commerce_ville.jpgParmi les élus rassemblés ce vendredi, il était de bon ton de pointer les effets de la loi LME (Loi de Modernisation de l'Economie) qui a élargi les facilités d'installation des Grandes et Moyennes Surfaces (GMS).

Je veux bien m'associer à cette critique car j'ai déjà exprimé mon désaccord par rapport à cette loi, tout comme j'ai déjà dit mon opposition aux facilités données au travail du dimanche. (Pour ceux qui souhaitent en savoir davantage, je rappelle ici avoir été chef de cabinet de Christine BOUTIN Ministre du Logement et de la Ville qui avait fait avancer la réflexion sur "Ville et Commerce" avec les réflexions de Robert Rochefort: son rapport de 2008 est encore une bonne source d'inspiration)...

 

Je tiens, cependant, à faire une remarque amusée aux élus qui tirent à boulets rouges sur la LME comme si elle était responsable de tous nos maux. Sauf erreur de ma part, on peut avoir une loi qui permette un élargissement des zones commerciales mais des  élus locaux qui choisissent de limiter le mouvement... on peut avoir un pouvoir et choisir de ne pas l'utiliser: cela s'appelle prendre ses responsabilités!

Ces derniers temps, on entend beaucoup les mêmes élus dire et redire que la réforme des collectivités va supprimer les pouvoirs du maire... on serait, selon eux, en pleine recentralisation...

Ce que la loi LME change, c'est un élargissement des pouvoirs du maire. Si l'on est girondin (au sens décentralisateur), on devrait donc se réjouir de le voir accroître ses responsabilités...

Mais il est plus simple d'avoir un discours à géométrie variable, en épousant les craintes des interlocuteurs...

 

Pour ce qui me concerne, j'ai la conviction que le fond du problème n'est pas la loi LME mais son application circonstanciée: il revient donc à chaque maire de trouver le bon dosage... il revient surtout à chaque territoire d'organiser une discussion pour stopper la fuite en avant. C'est la raison pour laquelle je me suis inscrit aux groupes de travail qui vont se mettre en place.

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 18:20

passion-ovale.gifjeudi soir, j'étais présent à Jarnac pour mieux connaître le projet de club professionnel charentais. Je tiens à féliciter  tous les organisateurs pour la qualité de l'organisation et à remercier Jérôme Royer de son accueil.

A ce stade, il est bien impossible de savoir si ce projet ira au bout... mais je tiens à souligner quelques aspects qui sont loin d'être anodins.

 

Tout d'abord, un constat extrêmement positif: oui il y a en Charente des gens pleins d'ambition pour notre territoire. Oui, il y a des hommes et des femmes qui ne satisfont pas de la léthargie générale et qui veulent monter des projets ambitieux. Un club professionnel, un stade digne de ce nom, la fin des guerres stériles... tout cela doit devenir possible.

 

Par ailleurs, je crois que la méthode choisie est la bonne.  La réunion de jeudi avait, me semble-t-il, un objectif: trouver des partenaires qui agissent pour l'amour du rugby et de ses valeurs, rassembler des personnes de tempérament (il faut voir D.Herrero associer le geste à la parole pour comprendre tout le sens de ce mot!), créer une équipe pour avancer ensemble. Je m'attendais à une présentation plus détaillée du projet. Mais ils ont choisi d'appuyer d'abord sur ce qui fait une équipe et ce qui fait du rugby un sport si riche et si attachant. C'est le choix de mettre les valeurs au coeur de la constituion de l'équipe, avant de savoir comment régler tous les questions encore en attente.

 

Il reste maintenant justement à voir si les partenaires qui ont choisi de rentrer dans ce beau projet auront les reins assez solides pour résoudre une équation assez compliquée. Peut-on aujourd'hui en Charente avoir une unité autour d'un projet commun? Peut-on créer une identité collective en Charente sans froisser tous ceux qui vibrent ou ont vibré pour Angoulême ou pour Cognac, en l'occurence pour le SCA ou l'USC?... finalement, peut-on vibrer à la fois pour Angoulême, pour Cognac et pour la Charente? A mon sens il n'y a là aucune contradiction...mais bien des exemples démontrent que cela n'est pas si simple!

 

J'espère pour ma part que nous montreront qu'il est possible de voir grand dans ce département.

A ma place d'élu régional siégeant notamment dans la commission Culture et Sport, je ferai tout mon possible pour relayer et soutenir cette ambition.

 

J'ai deux souvenirs cuisants qui me servent de leçons:

1/ lors des assises de l'économie organisées en Octobre 2008, les chefs d'entreprises avaient su poser un diagnostic précis sur notre situation économique et sur les actions à mener... le message fut passé aux politiques: rien ne se passa, NADA!

2/ lors de la campagne régionale, j'ai rencontré de nombreux professionnels de l'image. Ils sont pleins d'ambition et d'enthousiasme... mais la variation des perspectives financières (échec des projets de Sofica, baisse des subventions du département, manque de cohérence entre département et région)  leur interdit de voir sur le moyen et long terme. Tout le pôle de l'image attend un cadre d'action... mais les responsables politiques sont défaillants.

 

Si à ma manière, je peux faire que ce projet sportif ne termine pas comme bien d'autres dans le répertoire des idées jamais tentées, j'en serai heureux!

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