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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 00:28

bouquet-final.gifAujourd'hui, le conseil régional se réunissait notamment pour voter le budget 2011.

Mes collègues ont largement évoqué le manque d'ambition d'un exercice sans colonne vertébrale nette.

 

Pour ma part, j'ai tenu à dénoncer un dangereux virage relatif à notre soutien à la production cinématographique dans la région. En 2011, le budget régional sur ce chapitre budgétaire diminuera de 620000 euros soit environ une baisse de 25% des crédits!

L'explication officielle va surprendre et ravir les professionnels du secteur: il y a un excédent comptable en 2010, il n'est pas nécessaire de prévoir un tel budget en 2011...

Tous ceux qui déposent des demandes d'aides à la création ou à l'écriture savent le manque de transparence qui règne sur la commission d'attribution...

Dernier exemple en date: le refus d'aide à l'écriture pour un documentaire régional sur "Henri Coursaget, citoyen du monde" demandé par un producteur local. Pour un sujet aussi bien enraciné dans notre culture locale, il est un peu dommage de refuser une maigre aide de 4000€ alors que l'habitant charentais a pourtant les honneurs de l'Unesco... en guise d'explication cette seule réponse verbale :"trop glorieux!"

 

Les professionnels savent maintenant que les réponses négatives ne pouvaient pas être justifiées par l'insuffisance de crédit puisque cet exercice budgétaire se révèle finalement excédentaire... J'en connais quelques uns qui n'ont pas finis de s'étrangler!

J'ai souligné pourtant que ce type de budget devait être manié avec précaution. Au moins pour trois raisons.

Tout d'abord parce que la culture est ce qui nous aide à vivre.

Par ailleurs, parce que la création cinématographique contribue à l'image et à l'attractivité de notre territoire.

Enfin, parce que l'effet levier en terme économique de ces dépenses est souvent de 1 à 4 ou 5. Si l'on compte les emplois sauvés ou créés et les dépenses locales de consommation, il est clair qu'il s'agit d'une véritable politique de soutien à l'activité qui profite à tous.

Mais rien à faire: j'ai eu droit à une réponse catégorique de pseudo-gestionnaire pour m'expliquer qu'il n'y avait pas de besoins supplémentaires... et que le budget pourrait augmenter si l'avenir le nécessitait.

 

Je ne suis pas dupe de ces promesses de normand. Le région prend une responsabilité majeure en choisissant le repli alors que le contexte devrait nous pousser au dynamisme.

Quel est ce contexte? celui d'une année 2010 marquée par l'attentisme.

Attentisme des télévisions privées qui ont dû s'adapter au passage à la télévision numérique.

Attentisme de France Télévisions qui savait l'arrivée d'une nouvelle direction et de nouveaux axes.

Désormais, ces étapes sont derrière nous. Les producteurs vont scruter le paysage des collectivités et verront un nouveau signal à la baisse de notre région.

 

Après l'échec de la Sofica (fonds défiscalisé), après les atermoiements du Conseil Général de la Charente faisant baisser d'un million son budget, après les basses besognes pour faire tomber le Festival Francophone, c'est donc maintenant du budget régional que vient le mauvais signal.

Qui peut voir une dynamique et une volonté politique dans ce décor de ruines?

 

Pour couronner le tout, une décision modificative pour 2010 nous proposait de voter un crédit de plus de 18 000 euros pour constituer un annuaire des professionnels du secteur. Je les connais suffisamment pour connaitre leur qualité et le besoin de les faire connaitre. Le dernier annuaire est dépassé depuis longtemps puisqu'il date de 2005...Mais n'a-t-on pas vu qu'internet est  maintenant utilisé par tous et qu'avec un tel budget ont peut construire un site de qualité qui permette des mises à jour régulières? Faire un version papier et une version numérique ne suffit pas. Ce n'est pas parce que l'information est sur "pdf" qu'elles ne se périment pas! J'ai donc eu sur ce point satisfaction afin d'éviter une gabegie qui aurait, en plus, montré notre archaïsme. Tant mieux, même si je jugerai sur pièce de la prise en compte effective de ce changement d'orientation.

 

A l'heure où se tourne en Charente un film au casting prestigieux, je crains que "Bouquet final" soit aussi le nom de notre politique du cinéma... il y a comme un goût de cendres dans tous ces signaux négatifs.

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 12:08

region-en-session.jpgLundi après-midi, avait lieu la commission permanente du Conseil Régional. L'occasion de débattre de très nombreux sujets... sur lesquels bien souvent il ne s'agit que de la mise en oeuvre concrète de choix faits antérieurement.

 

Les grands sujets pour l'opposition étaient, d'une part avec Marie Elise Lorin, Véronique Marendat, Véronique Abelin et Sally Chadjaa, de pointer le risque qu'il y a à construire une politique pour l'emploi des jeunes en ajoutant des contraintes pour les entreprises et, d'autres part avec Olivier Chartier, à dénoncer une politique d'effets d'annonces qui se traduit à ce jour par un décalage d'un milliard d'euros (oui 1 000 000 000 euros!!!) entre les crédits votés pour telle ou telle politique et la réalisation pratique... une belle illustration d'une dérive où la région se transforme en outil personnel de  communication!

 

Pour ce qui me concerne, je suis intervenu sur quatre dossiers.

 

Premier sujet: la convention pluriannuelle pour le FIBD. Bien sûr, l'opposition a voté pour cette convention qui permet de sécuriser quelques années du Festival. J'ai juste tenu à souligner qu'après avoir perdu deux festivals, avoir connu des querelles misérables sur le FFA et eu des sueurs froides en 2008 sur le FIBD, je constatais aujourd'hui qu'il manquait un pilote pour le FIBD qui soit le garant de l'intérêt général... Voir le concessionnaire s'amuser à mettre le musée de la BD en marge du Festival de la BD... cela ne me fait pas du tout rire. Ségolène ROYAL a abondé dans mon sens... sans prendre conscience visiblement que ma remarque visait aussi le Maire d'Angoulême qui pourrait, après tout, aussi se sentir responsable de l'intérêt général en veillant à maintenir une cohérence entre les partenaires ...

 

Deuxième sujet: une aide de 5000 € pour financer une mise aux normes à la papeterie de Saint Michel. Mon intervention consistait à souligner qu'une véritable aide pour la filière papier, comme pour toute l'industrie en Charente, serait que la région prenne à bras le corps un besoin criant en terme économique: la mise en place d'un centre d'enfouissement pour les déchets industriels. La question est complexe et délicate, certes, mais elle est vraiment incontournable. Pour le mesurer il suffit d'un chiffre: pour les papeteries de Saint Michel comme pour celles de Veuze à Magnac, le coût annuel de traitement de ces déchets est de 800 000 euros par an... les envoyer dans un autre département provoque un surcoût. Toutes nos industries ont aujourd'hui un handicap de ce fait.

Jean-François Macaire, le vice président en charge des questions économiques, m'a assuré que cette question était travaillé avec le pôle éco-industrie. Dont acte... mais sa réponse m'a laissé penser qu'il n'envisageait que la problèmatique de retraitement alors que le sujet est beaucoup plus vaste: c'est tout le traitement des déchets qu'il faut traiter, pas simplement ceux susceptibles d'être retraités... ouvrons les yeux jusqu'au bout!

 

Troisième sujet pour m'étonner que l'on nous demande de voter la reconduction du fonds d'aide pour la production cinématographique de 561 000 euros sans avoir le moindre bilan de l'année écoulée... en fait: le tableau venait d'être remis sur table avec le détail ... un peu tard mais déjà ça!

 

Enfin quatrième intervention sur la gestion de la dette. On nous demande de valider des réaménagements d'emprunt au cours des derniers mois... L'une des lignes attire mon attention. Il s'agit d'un prêt de la Royal Bank of Scotland qui est basculé sur des taux fixes et, de 2013 à 2018, sur des "taux calculés sur les CMS20 et CMS 1"... la formulation est un peu mystèrieuse mais elle me fait penser à des tas de propositions bancaires bien connues de l'ancien Directeur Financier de  Girac que je suis.

Cela ressemble très précisement à des "taux structurés" que d'autres appelent "emprunts toxiques"... il y a suffisamment de collectivités qui souffrent de retournement de tendance où ce qui ne devait jamais arriver se réalise... pour réfléchir avant de jouer à ce petit jeu. 

Il y a quelques années, j'avais calculé que la réalisation hypothètique du croisement des courbes entre CMS20 et CMS1 provoquait un changement de taux pour passer de2.5% à 9%! est-ce un risque pour la Région? Ségolène Royal m'a répondu avec un brin de légèreté en disant qu'il n'y avait rien de toxique car nous sommes dans une région sans OGM... très bonne blague! 

Autour de moi, plusieurs conseillers régionaux abondaient pourtant dans mon sens: "la Royal Bank of Scotland nous a déjà fait ce type de surprise" ... "c'est vrai que cela mérite d'être vérifié"... pour ce qui me concerne, je préfère demander une vérification que de me satisfaire d'une blague comme seule réponse.

 

Une réunion, quatre interventions, autant d'occasions de mesurer combien l'opposition est nécessaire même si cela ce fait bien souvent dans la sérénité. Je verrai avec le temps si les rapides réponses qui me sont faites se traduisent dans la réalité... je n'en suis pas totalement certain!

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 22:00

passcontra.jpgAu cours de la session régionale d’aujourd’hui, de nombreux sujets furent évoqués.

L’ordre du jour était large et dense… il est donc peu probable que la presse évoque l’un des sujets présenté en fin de session.

En l’occurrence, il s’agissait de voter à nouveau aujourd’hui le projet de « Pass Contraception » destiné à prévenir les grossesses précoces chez les jeunes filles mineures de notre région.

 

Commençons par dire l’importance de cet objectif : l’augmentation de 25% entre 2005 et 2007 du nombre de grossesses précoces chez des mineures est un signal que les responsables politiques doivent voir pour mener une action efficace de prévention et d’accompagnement.


Je ne partage pas les choix proposés, non pas sur cet objectif, mais sur le principe d’une action régionale et sur les modalités de cette politique.

 

Sur le principe d’une politique régionale tout d’abord.

C’est devenu une habitude de revendiquer une action tout azimut de ce conseil régional. Loin de moi de refuser de nouveaux champs d’action… encore faut-il que cette action ne fragilise pas nos institutions nationales.

 

En l’espèce, voter sur le budget de la région le financement de consultations médicales s’apparente à un amateurisme problématique :

  • 1/ Amateurisme lorsque la région fait le choix, il suffit de lire la délibération, de réserver ces consultations aux seuls médecins libéraux : pourquoi la prévention ne serait elle pas possible dans le cadre de consultations hospitalières ? avons-nous conscience que cette discrimination se traduira mécaniquement par des baisses d’activité dans les services hospitaliers qui n’ont pas besoin aujourd’hui d’être fragilisés et mis à l’écart ? ;
  • 2/ Amateurisme lorsque l’on découvre le guide d’utilisation « La démarche anonyme et volontaire de la jeune fille se situe hors du parcours de soins institué par la Sécurité sociale »… sous couvert de volontariat, nous pouvons porter atteinte à la cohérence du suivi médical, ce qui peut accroitre le risque d’un nomadisme préjudiciable à tous ;
  • 3/ Amateurisme enfin, lorsque chaque région se met à ouvrir la porte à une couverture maladie variable selon ses options. L’ile de France vote un Pass Contraception pour les jeunes filles de 2nde, Ségolène Royal imagine son dispositif dès le collège, d’autres régions demain pourront ajouter leur originalité dans des logiques locales… tout cela n’aura comme première conséquence que de rendre les pratiques variables donc inégales selon les lieux et illisibles pour les utilisatrices.

 

Nous ne pouvons pas accepter de rentrer dans une logique qui contourne donc fragilise notre sécurité sociale. Les plus libéraux en ont rêvé, c’est cette majorité régionale socialiste qui en sera l’artisan zélé ! Faut-il rappeler que la gestion paritaire de notre sécurité sociale, et le vote parlementaire des budgets et des politiques de santé ne sont pas des archaïsmes ? Ils sont, au contraire, la garantie de l’égale attention apportée à chacun dans tous les points du territoire. Pour ce qui me concerne, il m’a semblé que nous ne pouvions pas cautionner une orientation qui instrumentalise avec autant de légèreté un tel enjeu.

 

pilule.jpgSur les modalités de cette politique

 

La région fait le choix de baser la politique de prévention sur un accès anonyme et gratuit aux médecins susceptibles de délivrer une prescription de contraceptifs.

Cette orientation est sûrement plus pertinente que la précédente version dans la mesure où elle place le médecin traitant dans une position privilégiée.

 

Ceci ne suffit cependant pas à permettre une action adéquate car celle-ci devrait être globale, parfois pluridisciplinaire. La politique choisie se fait surtout dans le dos des familles et des parents, ce qui est une méconnaissance grave des enjeux liés à la sexualité adolescente.


Lorsque l’on parle de sexualité adolescente, il s’agit de sexualité donc, certes, de question sanitaire, mais il s’agit aussi  d’adolescents donc d’éducation… et il n’y a pas d’éducation sans intégrer les parents !

Ces dernières années, notre pays a vu sa difficulté à accompagner des jeunes en recherche dans une société en crise. L’enseignement tiré de ces difficultés est avant tout l’ardente obligation de ne plus fragiliser les familles et d’aider les parents dans leur rôle.

Il y a quelques années, notre Présidente du conseil régional avait eu des mots forts, et censés !, pour tracer quelques pistes[1]. Je cite : « tout s’apprend, même le métier de parent » ; dans la crise actuelle « tout part de l’incohérence des adultes référents vis-à-vis des enfants. Quand on ne dit pas la même chose à l’école, dans la famille, dans les institutions, alors il n’ya plus de norme qui tienne »

Pour arriver sur cette conclusion, que nous partageons « la clé, c’est l’articulation entre l’école et la famille ».

Je ne peux que regretter que le projet de Pass Contraception tourne le dos à ces justes remarques.

 

L’enjeu pour les questions d’adolescents est justement de trouver les moyens pour créer du lien là où la vie peut rendre difficile le dialogue entre un jeune et ses parents. Je n’ignore pas que la loi permet la prescription de contraceptif ou le recours à l’ivg sans l’accord des parents. Mais ce serait une erreur de penser que l’on peut lancer toute une politique en contournant les parents, ce qui est une manière claire de délégitimer leur autorité.

On peut imaginer deux types de cas de figure :

1/ une famille où le dialogue existe, où les questions affectives et sexuelles sont évoquées et abordées. On voit mal dans ce cas pourquoi une procédure devrait permettre et favoriser le contournement a priori des parents ;

2/ une famille où le dialogue est difficile et où les questions amoureuses sont taboues. Ne nous voilons pas la face, il y a des familles qui blessent les adolescents, il y a des familles qui ne savent pas donner la parole aux jeunes, qui ne savent pas comment s’y prendre  pour évoquer des questions intimes…

Les éducateurs et/ou les psychologues, en complément du personnel médical, peuvent, dans ce cas, mettre sur la table des questions, ils peuvent contribuer à rendre possible des actions, ils peuvent surtout agir pour libérer la parole et faire que des tabous ne soient pas un frein à un dialogue éducatif.

 

Pour ce qui est des cas les plus difficiles, une agence nationale comme l’ANESM a d’ailleurs édité il y a peu un ensemble de recommandations professionnelles pour favoriser l’exercice de l’autorité parentale.

D’un côté, nous voyons que nous sommes dans la nécessité de favoriser les liens constants avec les familles, de l’autre la politique régionale se base sur un contournement des parents.

 

jeunes_amoureux.jpgA mon sens, la question de la sexualité adolescente ne doit pas se limiter à des recettes. Lorsqu’un homme comme Boris Cyrulnik fait remarquer que « Les garçons ont un modèle d’apprentissage de la sexualité où la violence est une vertu [2]» comment  peut-on mettre en place une politique sur la sexualité adolescente sans se soucier à aucun moment du comportement masculin ?

Lorsque le même Cyrulnik remarque que certains garçons chercheront le risque dans la drogue et la violence, il ajoute « Chez les filles, le scénario comportemental est le même, mais la prise de risque passe par la sexualité. »… comment peut-on alors penser que la vraie politique à mener puisse être autre chose qu’une politique d’éducation à l’amour, d’apprentissage du corps et de valorisation du respect de soi et de l’autre ?


Nous ne pouvons que regretter que la préoccupation légitime de trouver des actes pour prévenir les grossesses précoces se traduise par un chéquier. On ne réglera pas une question d’éducation sans créer du lien, on ne réglera pas les questions de liens sans les parents.





[1] Ségolène ROYAL interview à La Croix les 26 et 27 novembre 2005

 

[2] http://hebdo.nouvelobs.com/sommaire/dossier/054898/arretez-de-culpabiliser.html

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 22:10

panthere-rose.jpgCommission Permanente du Conseil Régional aujourd'hui: beaucoup de points à l'ordre du jour mais peu de dossiers vraiment riches.

Ségolène Royal nous a toutefois informé de son projet de prolonger les budgets participatifs, jusqu'alors réservés aux lycéens, à des projets de communes ou de quartiers... Amis du clientélisme: à vos marques!

 

Au delà de cette perspective, je retiens de cette réunion deux visages.

Le premier, assez largement en avant aujourd'hui, est celui d'une femme politique qui cherche à convaincre et à rassembler. Je dois à la vérité de dire qu'elle est plutôt souriante et parfois même pleine d'humour.

 

Le second est beaucoup plus coriace, et manifeste une combattante qui fixe sa cible. Le sourire n'est plus là, la décontraction non plus.

 

photo-de-felin-tigre-panthere--9-.jpgJ'ai remarqué ce visage à deux reprises.

Première épisode sur une banale demande de parole d'une élue de l'opposition. Notre Présidente la refuse, au prétexte qu'un membre de l'opposition s'est déjà exprimé. Pas une nuance, pas de place pour le dialogue.

Quelques minutes plus tard, elle contredira pourtant cette impression en donnant des consignes inverses: il ne faut pas trop allonger les débats, elle sera donc vigilante à assurer une parité de prise de parole entre majorité et opposition. Que le règlement intérieur prévoit autre chose ne change rien à l'affaire... les quelques minutes lui ont permis de glisser vers un profil plus ouvert.

 

Deuxième épisode alors que je l'interpelle sur le Festival du Film Francophone et la nécessité de remettre de la sérénité et de la transparence dans nos politiques de l'image. Dès mes premiers mots, je la vois me fixer attentivement. son visage n'est pas crispé mais il est fixe et sa concentration complète.

 

En synthèse mon intervention est la suivante:

"il y a plus de 300 festivals dans la région, c'est notre bien commun. Cela résulte d'une politique de longue date et d'une stratégie qui a traversé les alternances politiques. Aujourd'hui, il est pourtant urgent de remettre de la sérénité et de la transparence.

Sérénité pour mettre fin au psychodrame charentais qui a vu trois élus de la majorité régionale s'opposer à l'ensemble des élus du département pour tenter d'empêcher l'existence du FFA en 2010. Il est nécessaire de mettre fin à cette déchirure pour ne pas affaiblir un pôle de l'image qui l'est déjà et une ville d'Angoulême qui a déjà perdu 2 festivals en 2 ans...

Transparence pour mettre fin aux mauvaises manières de Poitou-Charentes Cinéma. J'ai appris que vendredi dernier un projet de film a été présenté pour obtenir une aide à la création: avis positif des experts mais refus de la région. Le film "Climats" qui retrace notamment l'histoire de la filière papier n'aura pas lieu à Angoulême... dommage pour la Ville, dommage pour les techniciens du cinéma qui cherchent des contrats, dommage pour les professionnels du tourisme! Vous l'avez deviné: le producteur n'est autre que Dominique Besnehard, l'homme qui n'est plus celui du Zénith de 2008 mais qui est devenu celui que l'on veut chasser"...

(in fine, il semble que le film soit susceptible de se faire même sans subvention. C'est heureux mais cela ne change rien à la volonté politique affichée ici: plutôt fermer le rideau que de donner la moindra activité à un adversaire).

 

La réponse de Ségolène Royal fut sans nuance. Elle fit référence au rapport d'évaluation sur le FFA qui pointait des dysfonctionnements (mais se gardait bien de conclure en proposant une action contentieuse)... le tout avec quelques slogans du type "un euro dépensé doit être un euro utile"...

Mais la moment de vérité sera pour la fin alors que je déplorais que "d'une image de Fraternité en 2008, nous soyons passés aujourd'hui à une image de coup de poignard dans le dos et à un remake de Petit meurtre entre amis". Selon notre Présidente, D.Besnehard a utilisé son amitié avec elle pour obtenir des subventions de la région. Or elle parle aujourd'hui d'une "amitié trahie"... les dysfonctionnements sont vite oubliés, le fond de l'affaire est bien une querelle de personne, pour ne pas dire de courants du PS.

 

Sur le fond, je n'ai pas eu de réponse à ma demande pour que désormais les critères de choix soient publics et les décisions motivées. Mais je crois avoir compris le fonctionnement de notre Présidente: peu importe les conséquences pour la Charente, Dominique B. ne doit plus y remettre les pieds... une sorte de népotisme à l'envers!

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 17:48

soldatsil y avait aujourd'hui réunion du comité syndical de Magelis. De nombreux sujets dont notamment l'étude de faisabilité relative à l'installation de l'Enjmin dans les locaux du Nil.

Mais le point fort de la réunion était ailleurs: le vote de la convention de partenariat avec le Festival du Film Francophone.

Lors de la réunion du 9 avril, Magelis avait confirmé sa subvention de 224 000€.

Premier temps de la crise: Mme Royal a écrit à Magelis pour demander que les points votés en avril soient réétudiés lors de cette réunion afin de pouvoir intégrer l'avis des nouveaux conseillers régionaux qui, à la date du 9 avril, étaient déjà élus mais non encore désignés.

Un point de droit que le Président Richard a justement évacué en rappelant que Mme Royal et son vice-président Macaire avaient été invités et furent absents.

Derrière le droit, il y a surtout de la part de Mme Royal un déni de la tradition républicaine. Il est admis par tous que les élus ne doivent pas passer leur temps à défaire ce que les prédécesseurs ont posé. D'autant que s'agissant d'un scrutin sans alternance, on ne voit pas trop en quoi la ligne politique se trouve modifiée entre Royal 1 et Royal 2...Sans doute que dans l'euphorie de la victoire électorale, les élus de Royal 1 ont laissé passer un projet qui ne plait pas à celle-ci!

 

Deuxième temps de la crise: le vote de la convention de partenariat. Un petit tour de table manifeste l'accord des élus de la Ville d'Angoulême, de la Comaga et du Conseil Général. Pour ce qui me concerne, j'abonde dans le même sens en relevant que l'exercice 2009 a été déficitaire car la subvention votée par la région n'a jamais été versée et  la convention jamais signée... la parole de la région n'est donc pas très fiable! Je souligne surtout l'intérêt de ce festival pour donner de la force à notre volonté de faire venir des productions en Charente. Les techniciens du cinéma sont nombreux sur notre territoire, il reste à pouvoir faire des choix politiques clairs qui ne fragilisent pas nos ambitions. Choisir de stopper un partenariat avec le FFA c'est le condamner.

Après avoir tué Ludoland et la Garden Nef, faut il que nous enterrions un festival qui sert l'image de la Ville et nourrit notre ambition de garder un Pôle Image?

Mes trois collègues conseillers régionaux ont pourtant choisi d'être de bons soldats de leur Présidente en votant contre le projet de convention. Madeleine N'GOMBET a mis en avant des dysfonctionnements et la nécessité de mieux gérer l'argent public en demandant au festival se financer autrement! Refuser 20 000 euros pour ce motif est déjà spécieux lorsque l'on sait que le festival est devenu déficitaire avec la baisse puis la disparition de l'aide régionale. En trois ans, connait-on beaucoup de festivals qui s'autofinancent? Le vote d'une subvention et son non versement n'est il pas aussi un dysfonctionnement?

Françoise COUTANT a choisi elle aussi de ne pas défendre ce projet d'Angoulême. Priorité aux accords avec la Présidente!

Même choix pour Michel GOURINCHAS, alors qu'il aurait pu montrer son choix de mettre fin au désamour entre sa ville et Angoulême...

 

Segolene Royal432Tout cela est triste. Chacun connait le fond du problème: le fondateur du festival, celui qui aujourd'hui est à Cannes pour recruter des acteurs qui découvriront notre ville lors du FFA en Août, n'est plus en phase avec la Présidente. Celui qui avait conçu son show FRA-TER-NI-TE n'est plus dans la bonne écurie présidentielle. Il n'a donc plus le soutien de Ségolène ROYAL et ses projets doivent désormais être combattus.

Je trouve triste que trois élus locaux aient choisi de donner la priorité aux combats de courant du PS en oubliant l'intérêt de leur territoire!

Si le Festival meurt, ils seront tous les trois les premiers responsables d'une troisième disparition de festival et d'une terrible fragilisation de Magelis.

 

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 12:25

Tiens tiens... notre Présidente de Région sort de sa réserve pour donner une interview au Monde sur les retraites.

Après quelques mois de limitation de sa présence médiatique nationale, elle choisit de se positionner sur les retraites.

Pour une personnalité nationale, sans doute rien de très original.

 

La tonalité de la charge mérite cependant un peu d'attention. Passons sur les raccourcis du type "c'est tout de  même incroyable que les régions soient obligées de garantir les prêts bancaires et que l'Etat ne fasse rien": en une phrase on oublie les milliards du plan de relance, les milliards de prêts à taux zéro, le remboursement des intérêts d'empunts pour les nouveaux propriétaires... et les magnifiques outils que sont Oséo et le Fonds Stratégique d'Investissement qui justement renforcent les fonds propres des entreprises et facilitent leurs relations avec les banques...

 

Ce qui a le plus retenu ma lecture c'est la tirade finale "la droite est partout défaillante, elle manque de volonté et d'imagination"... tout en nuance!

Si il y a justement une critique que l'on ne peut pas faire à notre Président c'est bien celle du manque de volonté! En période de crise, on pouvait penser que Mme Royal poursuivrait sur son refrain de rassemblement des hommes de bonne volonté. On pouvait penser qu'elle aurait un peu d'humilité face à un homme qui n'a pas montré de faiblesses sur la scène eureopéenne et mondiale. Mais on assiste à l'inverse au retour des grandes envolées! A mon sens, ce type d'exagération manifeste surtout que notre Présidente ne peut pas encore se prévaloir d'une résistance suffisante pour faire face à ces épreuves sans flancher.

 

D'autant que l'on pourrait facilement lui répondre avec la dernière enquête de l'INSEE sur "

 

insee_emploiregions.jpgQue trouve-t-on dans ce rapport? une remise en cause absolue de la politique régionale.

Je cite: "

Des signes de fragilité dans certaines régions jusque-là en croissance

Entre début 2008 et fin 2009, le Poitou-Charentes, Rhône-Alpes, la Bretagne et les Pays de la Loire ont perdu entre 3,4 % et 5 % de leurs emplois. Ces régions avaient pourtant connu entre 2002 et 2006 une croissance de l’emploi plus rapide (+ 2,6 %) que la moyenne nationale (+ 1,5 %), et plus rapide également que ce que leur structure économique aurait pu laisser envisager : si l’emploi dans ces régions avait suivi entre 2002 et 2006 l’évolution moyenne des secteurs sur le plan national, il aurait augmenté, en Bretagne, de 1,6 %, soit l’équivalent de la croissance nationale, et, dans les trois autres régions, de 0,3 % à 1 % de moins que la croissance nationale. Mais cette performance observée sur la période 2002-2006 n’a pas permis ensuite à ces régions d’amortir la crise".

 

Nous sommes donc dans une région qui avait un dynamisme économique et qui ne l'a plus...Lorsque l'on regarde de plus prêt on peut retenir que cette glissade provient de deux éléments majeurs: l'exposition plus fortes des régions industrielles et l'importance des pertes d'emplois de l' économie présentielle (qui regroupe les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes).

medailles.jpgBref: on perd lorsque l'on est exposé à la mondialisation, et on perd nos emplois localisés! Beau palmarés, surtout avec cette médaillee d'argent: "L’emploi dans la construction en Languedoc-Roussillon, région la plus touchée pour ce secteur, a baissé de 6,8 % entre début 2008 et fin 2009. Le Poitou-Charentes, 2e région la plus touchée dans la construction (− 6,7 %), est aussi la région dans laquelle la baisse de l’emploi dans le commerce est la plus élevée (− 3,5 %)".

 

Ce n'est pas trop mon style de dégainer en période de crise, je suis plutôt porté sur l'union nationale. Mais il faut aussi que ce choix soit partagé et que la gesticulation ne soit pas un nouveau rideau de fumée pour cacher des bilans qui devraient nous remettre en question.

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 19:15

debat.jpgTout semblait bien se présenter pour cette première réunion de la Commission Permanente régionale... smais nous avons bien failli quitter la salle après 5 minutes!

Eh oui, il faudra que la majorité l'accepte, son opposition entend travailler.

Pour ma part, j'ai déjà dit sur ce blog que les 82% de charentais qui n'ont pas choisi de voter pour notre liste me poussent à faire preuve d'un engagement renforcé... à ce stade, je rencontre beaucoup de monde: clubs, associations, chefs d'entreprises, parents  pour dire ma disponibilité.

Mais les élus doivent aussi pouvoir connaitre les dossiers. 46 points à l'ordre du jour aujourd'hui. Dans une majorité des cas, nous avons voté favorablement car il n'y a aucune raison, par exemple, de refuser la réhabilitation de l'internat Emile Roux de Confolens, la construction neuve de celui de Barbezieux; le maintien de la  subvention de 20K€ pour Piano en Valois, ou l'octroi exceptionnel de 6000€ pour la belle opération "Beach Rugby City" de Soyaux...

Par contre, il y a aussi des sujets sur lesquels il est normal que nous puissions avoir un jeu de questions-réponses préalables et un temps pour consulter.

En l'occurence, faire voter la création d'un fonds de co-investissement à destination de PME c'est bien... c'est même une nécessité sur laquelle notre région est en retard, j'ai eu l'occasion de le pointer dans le livre blanc réalisé avec ADC.

Mais le diable est parfois dans les détails... et il vaut mieux avoir quelques garanties.

S'agit-il d'un outil qui permettra à la présidente de décider seule de l'utilisation des fonds et du choix des entreprises? certains articles le laissent penser.

S'agit-il d'un outil qui vient concurrencer Poitou-Charentes Expansion ou PC Innovation? on peut alors penser que c'est justement parce que ce nouveau dispositif est quasi autocentré sur la personne de la Présidente de Région, qu'il a de l'intérêt pour elle... en bref, on risque de créer un fonds de 1.5 million d'euros dont elle pourra souverainement disposer pour aider telle ou telle entreprise...

 

Ces questions ont bien failli ne pas être posées. Mme ROYAL considérant que l'opposition avait déjà eu la parole, il était temps de passer au vote. Il a fallu cinq minutes de rappel au réglement et d'explications de gravure, dont la menace de quitter la salle, pour qu'Henri puisse poser ces questions. La réponse fut ubuesque "vous en parlerez en commission"... mais après avoir voté!... et alors justement que nous venions de dire qu'il était incroyable de découvrir des sujets aussi important sans avoir eu de réunion de la dite commission!

 

Cette fois ci, Mme ROYAL n'a pas choisi d'aller au clash. Henri a pu poser sa question et nous sommes restés. Mais le trouble reste.

 

De retour à Angoulême je découvre un courriel de notre Présidente.

 

Mesdames et Messieurs les Elu(e)s,

Afin d'examiner les dossiers d'entreprises sollicitant des aides de la Région, je vous convie à une réunion de travail de la Commission 1 "Croissance Verte et Mutation Ecologique, Sociale et Solidaire de l'Economie" qui se tiendra à la Maison de la Région le :
mercredi 12 mai 2010 de 12h00 à 14h00

en Grande Salle Orillard

(Bâtiment Orillard)


mais l'ordre du jour concerne d'autres questions... sans commentaire!

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 23:12

il-faut-se-mefier-des-mots.jpgAu cours de cette session,  le principal débat entre majorité et opposition aura été linguistique. On sait bien que la première tentation politique est celle de travestir les mots. Or les mots ont un sens, et l'absence de certains mots a souvent un sens beaucoup plus fort que les grands discours.

En l'espèce, il s'agissait de savoir si l'absence des mots "emploi", "industrie" ou "développement économique" traduisait un choix politique.

Notre Présidente du conseil régional cherchait à convaincre son opposition que son projet n'était pas un refus de la croissance mais un souci de favoriser une mutation de notre économie... 

Henri de Richemont et Olivier Chartier venaient, chacun à leur tour, d'expliquer pourquoi nous ne pouvions pas voter un rapport présentant des "conventions de conversion écologique et sociale des entreprises"...

Notre souci n'est pas de refuser la recherche d'une "performance globale", il est de vérifier que cette recherche ne sera pas une nouvelle étape pour ajouter des contraintes à des industries déjà fragilisées par une mondialisation trop aveugle.

JF Macaire peut louer le sens de l'innovation de nombreux chefs d'entreprise. Nous partageons ce sentiment et nous félicitons de ce qu'il tourne enfin la page à une lutte des classes encore bien valorisée dans son propre camp... mais cela ne suffit pas!

stigltiz.jpgL'enjeu pour le 21ème siècle qui commençe est justement de trouver de nouvelles formes d'organisations économiques qui nous permettent de sortir d'une logique strictement court-termiste.

La France a engagé ce vaste chantier en confiant à deux Prix Nobel d'économie le soin de proposer de nouvelles manières de mesurer la performance et la croissance. Si on réfléchit un petit peu, la tempête Xinthia qui nous a frappé si cruellement, va avoir pour effet d'augmenter notre PIB... En effet, avec les nombreux travaux qui suivent le drame, nous sommes en effet dans une activité en pleine croissance...faut-il se satisfaire de ce type d'indicateurs?  

 

La crise financière devenue crise économique nous oblige à trouver d'autres chemins. "Nous ne changerons pas nos comportements si nous ne changeons pas la mesure de nos performances" ... cette phrase n'est pas de Ségolène Royal mais de Nicolas Sarkozy. Nul ne peut, sur ce point, oublier que c'est la France qui pousse aujourd'hui ce projet et la réflexion sur la scène mondiale. La réforme du capitalisme est devenue nécessaire mais ce n'est pas le PS et ses alliés qui la mènent!

Il y a fort à craindre que, pour eux, le recourt à la "croissance verte" soit une sorte de deus ex machina des temps modernes... les ultra libéraux croyaient à la main invisible du marché, nos socialistes picto-charentais répondent "croissance verte".

Les uns et les autres sont sans doute à côté de la plaque. Le problème de la réindustrialisation des pays développés ne peut pas se limiter à appliquer une recette. Dans ce registre, la déréglementation est sans doute aussi néfaste dans ses effets que l'écologisme, cette nouvelle idéologie qui oublie simplement que le développement durable ne se limite pas à l'environnement.

Pour qu'il y ait développement durable, il faut associer économie+social+environnement. Ne garder qu'un terme, c'est se condamner à boiter!

 

popup-bonus-vert.gifOn pourra dire que derrière les mots, il faudra voir les actes. J'en convient!

Mais le passé récent me pousse à ne pas baisser la garde. La majorité régionale se gausse d'avoir mis en place le fameux "bonus vert" qui est un chèque de plus pour acheter, cette fois, de l'électroménager peu consommateur en énergie...

Mais à aucun moment on ne se pose la question du lieu de production: est ce en Chine ou en France? à aucun moment, on ne vérifie le process industriel: fait-on travailler des enfants ou des adultes ? Les travailleurs bénéficient-ils de protection? Les normes de production sont elles certifiées? Silence radio... place au choc des mots.

 

Avec cette illustration on voit bien que l'appel à la mutation de notre économie peut n'être qu'un pâté de chat aux allouettes! C'est pourquoi l'opposition a voté contre !


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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 21:52

Nous sommes 16.

16 pour représenter une autre voix que celle de la poursuite d'une politique régionale qui a montré plus de virtuosité médiatique que de résultats.

16 à vouloir créer les conditions d'une alternance régionale.

16 à s'organiser pour trouver comme manifester diversité et unité.

Finalement, la solution à l'équation existe. Elle passe par deux groupes et un inter-groupe.

Un groupe "Nouveau Centre" avec quatre personnes (dont la très dynamique Véronique Marendat), un groupe "Renouveau pour Poitou-Charentes" avec douze personnes (dont le très vulcanien Henri de Richemont et votre serviteur)... le tout présidé par Dominique Busserreau, Xavier Argenton et Olivier Chartier étant vice-présidents, Henri notre porte-parole.

Les groupes sont au pluriel mais l'équipe est unique... et je peux vous garantir qu'elle est soudée!

 

 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 19:27

pecheur~0

 

Qu'est ce donc que ce chiffre ? ni l'augmentation des subventions demandées par Ryanair, ni le cumul des hausses d'impôt des différentes collectivités charentaises...

il s'agit de la proportion de charentais n'ayant pas votés pour la liste sur laquelle je figurais le 21 mars 2010!

 Avec une abstention importante et de nombreux "blanc et nul", la faiblesse de notre score se trouve encore davantage soulignée...

on peut bien sûr se réconforter en pensant que la liste de Ségolène Royal n'a séduit que 32.06% des charentais mais cela est une bien piètre consolation.

Je tire quelques conclusions de ce chiffre:

1/ tout d'abord, les français n'ont plus confiance. Trop de promesses, trop d'écarts entre les réformes annoncées et les changements mesurés dans la vie réelle...

2/ ensuite la région n'est ni connue ni suivie : cela plaide peut-être pour une profonde des collectivités; cela dit aussi que les choix d'une région ne sont pas toujours du registre "droite contre gauche" et qu'il est nécessaire de travailler sans forcer les différences;

3/ enfin et surtout, les charentais souffrent et ne se mobilisent pas si ils ne trouvent pas un écho à leurs attentes et à leurs difficultés.


Pour quelqu'un qui assume un premier mandat dans ce contexte, ce constat ne peut pas laisser indifférent.

Avec ce blog, je souhaite engager une démarche qui cherchera à être une réponse à ce chiffre massif.



1/ le choix d'être comme je suis, et de ne pas chercher les maquillages ou la pensée unique. En vous promenant sur mon blog, vous apprendrez à me connaitre, à découvrir mes engagements, mes passions et mes défauts. Que ceux qui me décrivent comme un flibustier se rassurent... je n'ai pas envie de changer!

2/ la décision de trouver d'autres formes d'action et d'engagement. Les partis politiques ne suffisent pas à couvrir le besoin d'action et de prise de parole. Il faut inventer de nouvelles formes, plus à géométrie variable, plus locale parfois, par projet d'autres fois.... les bonnes volontés seront les bienvenues!

3/ enfin, la volonté d'être un élu du quotidien que vous pouvez interpeller. La campagne est finie, je veux vous croiser et vous écouter là où vous êtes, là où vous m'inviterez, là aussi où vous voudrez me dire ce qui compte pour vous. Ce blog n'est qu'un moyen, je ferrai en sorte d'en créer d'autres pour rentrer dans vos attentes.


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