il y avait aujourd'hui réunion du comité syndical de Magelis. De nombreux sujets dont notamment l'étude de faisabilité relative à l'installation de l'Enjmin dans les locaux du Nil.
Mais le point fort de la réunion était ailleurs: le vote de la convention de partenariat avec le Festival du Film Francophone.
Lors de la réunion du 9 avril, Magelis avait confirmé sa subvention de 224 000€.
Premier temps de la crise: Mme Royal a écrit à Magelis pour demander que les points votés en avril soient réétudiés lors de cette réunion afin de pouvoir intégrer l'avis des nouveaux conseillers régionaux qui, à la date du 9 avril, étaient déjà élus mais non encore désignés.
Un point de droit que le Président Richard a justement évacué en rappelant que Mme Royal et son vice-président Macaire avaient été invités et furent absents.
Derrière le droit, il y a surtout de la part de Mme Royal un déni de la tradition républicaine. Il est admis par tous que les élus ne doivent pas passer leur temps à défaire ce que les prédécesseurs ont posé. D'autant que s'agissant d'un scrutin sans alternance, on ne voit pas trop en quoi la ligne politique se trouve modifiée entre Royal 1 et Royal 2...Sans doute que dans l'euphorie de la victoire électorale, les élus de Royal 1 ont laissé passer un projet qui ne plait pas à celle-ci!
Deuxième temps de la crise: le vote de la convention de partenariat. Un petit tour de table manifeste l'accord des élus de la Ville d'Angoulême, de la Comaga et du Conseil Général. Pour ce qui me concerne, j'abonde dans le même sens en relevant que l'exercice 2009 a été déficitaire car la subvention votée par la région n'a jamais été versée et la convention jamais signée... la parole de la région n'est donc pas très fiable! Je souligne surtout l'intérêt de ce festival pour donner de la force à notre volonté de faire venir des productions en Charente. Les techniciens du cinéma sont nombreux sur notre territoire, il reste à pouvoir faire des choix politiques clairs qui ne fragilisent pas nos ambitions. Choisir de stopper un partenariat avec le FFA c'est le condamner.
Après avoir tué Ludoland et la Garden Nef, faut il que nous enterrions un festival qui sert l'image de la Ville et nourrit notre ambition de garder un Pôle Image?
Mes trois collègues conseillers régionaux ont pourtant choisi d'être de bons soldats de leur Présidente en votant contre le projet de convention. Madeleine N'GOMBET a mis en avant des dysfonctionnements et la nécessité de mieux gérer l'argent public en demandant au festival se financer autrement! Refuser 20 000 euros pour ce motif est déjà spécieux lorsque l'on sait que le festival est devenu déficitaire avec la baisse puis la disparition de l'aide régionale. En trois ans, connait-on beaucoup de festivals qui s'autofinancent? Le vote d'une subvention et son non versement n'est il pas aussi un dysfonctionnement?
Françoise COUTANT a choisi elle aussi de ne pas défendre ce projet d'Angoulême. Priorité aux accords avec la Présidente!
Même choix pour Michel GOURINCHAS, alors qu'il aurait pu montrer son choix de mettre fin au désamour entre sa ville et Angoulême...
Tout cela est triste. Chacun connait le fond du problème: le fondateur du festival, celui qui aujourd'hui est à Cannes pour recruter des acteurs qui découvriront notre ville lors du FFA en Août, n'est plus en phase avec la Présidente. Celui qui avait conçu son show FRA-TER-NI-TE n'est plus dans la bonne écurie présidentielle. Il n'a donc plus le soutien de Ségolène ROYAL et ses projets doivent désormais être combattus.
Je trouve triste que trois élus locaux aient choisi de donner la priorité aux combats de courant du PS en oubliant l'intérêt de leur territoire!
Si le Festival meurt, ils seront tous les trois les premiers responsables d'une troisième disparition de festival et d'une terrible fragilisation de Magelis.