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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 15:52

 

 

Madame, Chère Janine,

 

Par ce courrier, je viens solliciter l’adjointe au maire chargée de la solidarité et des affaires sociales.

Les grèves constatées dans les écoles d’Angoulême sont, comme dans le reste de la France, parfaitement légales. Il n’y a rien à dire là-dessus.

Par contre, je suis surpris de voir le maire refuser de mettre en place le service minimum que la loi prévoit et impose.

greve-jeudi-29-janvier.jpgDans le dernier bulletin municipal, celui-ci tenait pourtant des propos très clairs : « La municipalité d’Angoulême s’est donnée pour priorité de répondre aux attentes de tous ses habitants et de défendre un service public de qualité. ». L’intention est là. Mais quid des actes ?

Je constate qu’en ce second jour de grève depuis la rentrée scolaire, aucun service minimum d’accueil n’a été mis en place par la municipalité pour les six écoles de la ville totalement en grève et les 13 écoles partiellement grévistes (seules la garderie et la cantine sont offertes ce qui me semble être la moindre des choses). Comme beaucoup d’habitants de notre ville, je le regrette car ce sont autant d’enfants pour lesquels les parents ont dû une nouvelle fois trouver une solution alternative.

 

Il s’agit pourtant d’une obligation depuis la loi du 20 août 2008. A la lecture de la presse locale, nous découvrons que votre collègue, adjointe au maire en charge des affaires scolaires justifie aujourd’hui ce refus par des questions de sécurité …

 

Je crois que cet argument est un faux prétexte car c’est laisser penser que l’ensemble des agents communaux travaillant dans les écoles sont en grève et ne peuvent pas assurer l’accueil des enfants ! La loi prévoit par ailleurs que les personnes extérieures au personnel communal fassent l’objet d’un « contrôle de moralité » par l’inspection d’académie. Elle offre aussi d’autres garanties : une indemnisation financière (110 euros par groupe de 15 enfants accueillis), la responsabilité civile de l’Etat en cas de dommage causé à un enfant et la protection fonctionnelle accordée au maire en cas de faute pénale.

 

Alors que même le maire de Cognac a choisi d’appliquer la loi, qu’a fait Angoulême depuis près de deux ans hormis dire « non, non, non, non, non, non » comme la poupée de Polnareff ? Se moquer de l’Etat et des Angoumoisins en proposant une liste de fonctionnaires de l’Etat ! Poursuivre par orgueil un combat personnel devant la justice. Bref rien de concret pour soulager les parents…et tout cela, j'en prends le pari, se terminera par une condamnation de la Ville...

 

Il existe pourtant des pistes simples à explorer qu’Ambition Démocratie Charente avait présentées dès février 2009. Plusieurs communes et pas très loin d’Angoulême, à Soyaux par exemple, ont déjà mis en œuvre  ce dispositif soit en ayant recours à des agents non grévistes soit en faisant appel aux bonnes volontés citoyennes.

 

Je ne crois pas que l' obstacle des moyens humains ou des compétences puissent exister dans une ville comme Angoulême. Les personnes titulaires d’un CAP petite enfance ou ayant l’habitude de s’occuper des enfants ne doivent pas manquer à Angoulême pour travailler quelques jours dans l’année. La loi permet même désormais d’avoir recours aux agences d’intérim. Encore faut-il que la municipalité prenne la peine de solliciter des personnes dignes de confiance ! Peut-être pense-t-elle, à l’instar de la politique menée à l’égard des associations ou des quartiers, qu’elle est seule capable de faire bien.

 

Il me semble que nous ne pouvons plus rester dans le fonctionnement actuel de la majorité municipale. Notre maire n’est pas seul à avoir un droit de parole, d’autres ont une légitimité démocratique. Après tout, il me semble même assez sein que des élus d’un même bord puissent avoir des divergences et les expriment.

Etant en charge de la solidarité, vous connaissez la situation difficile des familles qui doivent gérer les tensions provoquées par les journées de grève. Si vous êtes à leur écoute, je vous encourage à prendre la parole.

 

Quelques mots de vous suffiraient, j’en suis convaincu, à fissurer la réponse dogmatique et illégale qui est celle de la Ville actuellement.

 

Un service public de qualité, c’est un service réactif qui répond aux besoins des citoyens et non à la volonté d’un seul.       

 

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Madame, Chère Janine, à l’assurance de mon profond respect.

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 23:17

Ayant eu il y a peu de temps l'occasion de féliciter Philippe LAVAUD pour son discours au FFA, je pensais bien que cela ni fréquent ni habituel...

 

A l'occasion d'une enquête sur la vidéoprotection à Angoulême menée par l'association ADC, j'ai pu mesurer l'ampleur du décalage entre les propos de notre maire et le vécu des habitants.

D'un côté, un discours dogmatique sur le refus de Big Brother.

De l'autre, l'idée que ce qui est tenté à Soyaux ou la Couronne peut aussi être pertinent dans la ville d'Angoulême!

 

Sur le sujet, on aimerait aussi entendre les adjoints du maire...

 

qu'en pense Frédéric Sardin, chargé d'urbanisme? a-t-il des projets dans ce sens lorsque la nouvelle gare sera construite?

qu'en pense Janine Guinandie, chargée de la solidarité, face aux peurs de certaines familles qui ne veulent plus que des quads viennent s'amuser à slalomer dans les rues piétonnes?

qu'en pense Laurent Peslerbe, chargé du commerce, n'a-t-il pas entendu des demandes dans ce sens?

 

ADC a fait son enquête. Son président Jean-Philippe Pousset en présentera les résultats lors de la réunion de rentrée ouverte à tous le lundi 13 septembre à 20h au Petit Fresquet.

 

D'ores et déjà, voici déjà deux prises de parole. Les acteurs de la vie réelle disent leurs constats et leur attente.

 

 

 

 

 

 

Soyons nombreux à la réunion du Petit Fresquet pour pousser cette revendication!

 

On ne peut plus laisser Angoulême dans l'ombre en se cachant derrière à la mairie!

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 15:21

La 3ème édition du Festival du Film Francophone d'Angoulême a bien eu lieu! c'est un vrai succès qui découle d'une programmation de grande qualité, d'une symbiose réussie entre une ville en fin d'été et des acteurs et producteurs qui semblaient heureux de faire cette étape provinciale avant la rentrée.

 

Pour ce qui me concerne, je retiens la simplicité grâcieuse de Sandrine Bonnaire, la timidité de Lulu Gainsbourg, les rires provoquées par Isabelle Mergault et la force du splendide "des Hommes et des Dieux" qui réussit à maintenir une salle pleine dans un silence méditatif  pendant tout le générique final.

 

J'ai soutenu l'existence de cette 3ème édition. Le temps d'une réunion de Magelis, je me suis même trouvé le seul conseiller régional de Charente à refuser la politique de terre brûlée souhaitée par Ségolène Royal. Nous avons 7 écoles spécialisées sur l'image, de nombreuses entreprises, des centaines de professionnels: il est donc cohérent et pertinent de faire connaître notre ville et son savoir-faire auprès des acteurs et producteurs.

 

Je soutiendrai les démarches pour enraciner ce festival, d'autant qu'il me semble évoluer vers un style moins bling-bling et plus accessible qu'à l'origine.

 

Je comprends la satisfaction légitime de Dominique Besnehard de constater cette réussite malgrè les coups bas et les luttes pour son maintien.

 

Par contre, je ne suis pas certain qu'il soit nécessaire de faire tant de confusions entre festival et querelles de parti. 

 

union-au-PS.jpgSoyons clair: entre art et politique, je n'ai jamais eu de problème à constater les points de croisement.

 

J'ai pris par ailleurs une certaine habitude à me trouver seul au premier rang avec la brochette des élus de gauche de Charente. (même si il y avait hier un parfum particulier où chacun s'interpellait "je t'ai aperçu à la Rochelle mais je n'ai pas pu te saluer"... mais ça, c'était pour mon voisin!). Une fois n'est pas coutume, j'ai même félicité Philippe LAVAUD pour la qualité de son discours...

 

Je n'ai pas plus de problème avec les choix d'un jury qui a clairement choisi des films engagés, que ce soit "Illégal" ou "le nom des gens": pourvu qu'il y ait du talent, je fais plutôt parti de ceux qui sont heureux de voir autre chose que de la bouillie de chat consensuelle.

 

Je n'ai toujours pas de problème lorsqu'un réalisateur comme Xavier Beauvois présente son film avec une tirade du type "nous sommes dans un climat de peur, je suis heureux de vous montrer des hommes qui disaient "N'ayez pas peur!""... il se trouve que cela résume assez bien ce que je pense (cf mon article précédent)... même si cela ne cesse de surprendre ceux qui me classent trop rapidement.

 

couteauJe n'ai pas non plus de problème personnel avec les invités politiques d'hier.

J'ai salué Jean-Pierre Mignard, l'ex-président de Désirs d'Avenirs (et néanmoins intellectuel avec qui je partage certains combats et avec qui j'ai un très bon ami commun),

j'ai salué Jean-François Fountaine, l'ex-premier vice-président de la région (un homme droit qui ne supporte pas l'autoritarisme)

et Bertrand Delanoë, challenger aux primaires du PS en 2007, avait une place légitime comme Président de l'association des maires de ville francophone...

Mais est il nécessaire de venir agiter ces trois noms ? Est il pertinent de faire du FFA le show room des têtes d'affiche de la lutte au sein du PS contre Ségolène Royal? Souhaite-t-on vraiment que celle-ci retienne que le FFA est le rendez-vous de l'été où se congratulent ses "camarades mais ennemis jurés"?

Veut-on faire d'Angoulême une ville étape, au retour de La Rochelle, pour les adversaires de notre Présidente régionale?

En période pré-électorale avec une forte concurrence à gauche, veut-on que Ségolène Royal soit tentée de diminuer sa subvention à Magelis pour faire disparaitre un rendez-vous de son opposition interne?

 

 

Les festivals traversent les alternances politiques, ils sont notre Bien Commun... L'esprit de vengeance ne doit pas y avoir sa place. Ne les fragilisons pas en en faisant des objets de lutte au sein d'un parti!

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 19:39

doute-.JPGFin d'été = reposé et motivé!

Avant de participer au Festival du Film Francophone (que je suis heureux de voir encore exister mais aussi s'ouvrir et se démocratiser), après quelques semaines loin des ordinateurs (mais plongé dans des tas de documents sur la mondialisation), je souhaite partager avec vous quelques avis sur les questions de sécurité et les débats du moment.

 

Soyons franc: je ne suis pas en phase avec l'UMP sur ces sujets. Je sais que la sécurité est la première des libertés, j'ai pleinement conscience que certains quartiers sont aujourd'hui hors du droit commun. Mon passage au Ministère de la Ville m'a permis de sortir des discours candides et sympathiques mais aveugles et irresponsables.

Pour autant, je ne crois que ce soit judicieux de mettre toute une communauté dans le même sac ou d'agiter des mesures symboliques mais insuffisantes.

Soyons plus précis: en matière de sécurité et d'immigration, on touche souvent à des questions sulfureuses. A force de ne pas vouloir y toucher, la gauche a sombré dans l'angélisme et la doite a souvent eu peur de son ombre.

Le mérite de la campagne de Sarkozy en 2007 aura été de trouver un point d'équilibre entre fin de l'aveuglement et respect des principes. On pouvait vouloir passer le Kärcher mais aussi mettre fin à la double peine...

 

Avec le discours de Grenoble, je ne suis pas certain d'avoir retrouvé la plume bonapartiste de mon ami Henri Guaino....

Nous avons tous entendu des histoires de "voleurs de poules" ... cela ne doit pas nous autoriser à montrer du doigt une communauté.

Nous pouvons tous souhaiter le respect du droit, et donc légitimer les expulsions si elles sont fondées... cela ne nous fera pas croire que les Roms sont aujourd'hui les responsables premiers de l'insécurité en France.

Envisager la déchéance de nationalité pour un criminel récemment naturalisé est d'une autre nature. Cela laisse entendre qu'il y a des seuils dans la nationalité. Certains seraient en transition, en phase de test, à l'essai.... il me semble qu' on agite une mesure exceptionnelle sans voir que son effet sera limité à quelques cas. Après tout, que sait-on du nombre de crimes commis par des personnes ayant acquis la nationalité française depuis moins de 10 ans? est ce significatif? pas si sûr...

par contre, on sait que de nombreux étrangers devenus français seraient ainsi classés dans une sous catégorie de "compatriote potentiel"... est ce bien nécessaire? sûrement pas...

 

Je comprends bien la nécessité politique de montrer à une partie de nos concitoyens excédés que les politiques sont capables de sortir de leurs grands discours et de faire bouger les lignes... d'une certaine manière B.Hortefeux a raison de moquer la "gauche milliardaire". Mais je crois que la France ne peut pas accepter d'utiliser des méthodes spectaculaires  mais bien peu satisfaisantes... désolé, nous ne sommes pas n'importe quel pays, je n'accepte pas de mon côté que nous piétinions des symboles pour le seul but d'afficher une image de fermeté.

 

Une fois n'est pas coutume, j'ai bien cru me trouver sur la même ligne que Ségolène Royal! en l'entendant revenir sur sa proposition d'encadrement militaire des jeunes... je dois avouer avoir eu quelques secondes de trouble.

Je veux bien être libre d'esprit, flibustier diront certains, elle reste celle qui flingue le FFA, qui instrumentalise la région pour sa publicité personnelle et qui contourne les élus républicains pour donner l'exclusivité à son courant de fidèles et d'adorateurs...

Rassurons nous donc: je n'adhère pas à Désirs d'Avenir! je ne vais pas changer de groupe au conseil régional et je reste heureux au sein du PCD dont la présidente a montré à ceux qui en doutaient qu'elle avait encore toute sa liberté de parole.

Pour ce qui me concerne, je crois que la racine de l'insécurité est d'ordre culturel. A force de "pensée 68" (interdit d'interdire... et autres plages sous les pavés), on a construit des zombies et des fanatiques. Les premiers n'ont aucun repères, sinon la course à la consommation. Les seconds n'ont aucun sens de l'humanité, ils pensent que leur système de pensée doit régenter le monde. Les deux se complétent et se renforcent mutuellement: le premier fuit les extrêmes et se réfugie dans un relativisme absolu; le second vomit l'eau tiède et diabolise ceux qui ne lui sont pas identiques. Le premier rançonne pour consommer et s'éclater; le second ne veut voir qu'une tête mais veut surtout renverser l'état de droit. Les deux se complètent. Entre l'égoïste obsessionnel et l'intégriste obscurantiste... il nous faut trouver autre chose!

 

si vous me rejoignez dans cette analyse,  vous me suivrez dans mes propositions: On ne règle pas un problème comme celui-ci à grand renfort de coup de communication. On doit recréer les instruments qui permettent la transmission de valeurs clairs, fortes et sources d'équilibre et de paix civile.

 

delinquance1.gifComment faire? je ne vois que quelques pistes complémentaires:

 

* être très clair dans notre volonté de refuser l'impunité: chaque délit mérite une sanction, rapide et proportionnée... les outils comme la vidéo protection peuvent permette d'agir contre l'impunité;

 

* agir sur le fond en montrant que notre communauté nationale accepte toutes les races et religions mais nécessite des valeurs partagées : je ne vois rien d'autre qu'un service national renouvelé, avec une forme militaire et une forme civique, pour remettre un peu de lest à certains!

 

C'est aussi avec ses propositions que je reste dans ma famille politique:

Philippe Lavaud a explicitement choisi la politique de l'autruche: en refusant les vidéos de protection dans quelques lieux publics d'Angoulême, il préserve l'impunité et empêche la tranquilité publique.

Ségolène Royal reste dans les incantations et l'agitation: elle avait depuis 6 ans la possibilité d'accueillir un centre Défense Deuxième Chance dans la région. Cela est bien dommage, car les budgets ont été doublés en 2008 par Christine Boutin... mais Ségolène Royal n'a pas défendu de projet!

 

Je sors donc de ce court passage de doute avec une volonté décuplée: la France ne doit pas baisser son drapeau et il est nécessaire que l'UMP sache contenir ses ambitions électorales dans des outils efficaces et dignes...   je sais que nous sommes nombreux à agir dans ce sens.

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 18:46

fleur-fanee.jpgMalgré la chaleur, il nous restait du peps aujourd'hui à la région.

La journée ne fut pas très longue, suffisamment cependant pour pointer deux aspects de la politique régionale.

 

Premier temps, à 14h, la signature d'une convention de conversion écologique et solidaire avec le groupe Schneider Electric. Surprise! la dite "convention de conversion" évoque six axes d'action mais ne parle ni d'emploi ni du site de Merpins. On peut se réjouir de voir des axes partagées avec un grand groupe mondial pour développer les "bâtiments intelligents", le photovoltaïque, le capital-risque ou la formation. Mais il y a loin entre ces objectifs très généraux et la réalité des promesses initiales.

Rappellons nous des premiers jours du mois d'avril. L'annonce de la fermeture du site de Merpins avait provoqué un émoi en Charente. Je m'étais alors invité dans une réunion en mairie de Cognac où les élus (notamment M.Gourinchas et ML Raynaud)  recevaient les syndicats. Il était alors question d'engagements définitifs : "pas question d'envisager un regroupement", "les emplois jetables ça suffit!", "les dirigeants vivent dans un autre monde, on va pas les laisser faire"...

 

Quelques semaines plus tard, les mêmes avançaient timidement pour dire que si regroupement il devait y avoir, il fallait imposer une réindustralisation en mettant à Merpins l'activité de peinture externalisée par Schneider... avec l'énergie de la région on allait voir ce que l'on allait voir!

 

drapeau-en-berneAujourd'hui, jour de signature, pas un mot pour le regroupement, pour les personnes concernées et pour les accompagnements envisagés: l'heure est à la croissance verte!

Il m'a toujours semblé qu'il y avait derrière ce vocable une bonne dose de poudre aux yeux.

Je n'ai jamais cru que l'on puisse donner un avenir industriel à la Charente sans accepter des concentrations de sites et des logiques d'économie d'échelle. Mais, si cette idée était partagée par d'autres, ils auraient pu éviter de jouer au retour de la lutte des classes; à la bataille jusqu'au sang pour éviter toute évolution et aux promesses devant les bataillons syndicaux.

Ce passage, en deux mois, des promesses de lutte aux sourires aux photographes devant une convention sans humanité ne peut que provoquer un sentiment de dégoût.

Je dois cependant reconnaitre une pensée amicale pour Michel Gourinchas. Tout à l'heure, le maire de Cognac a dû manger son chapeau devant cette désertion. Je l'ai vu s'abstenir d'applaudir car il ne devait pas avoir déjà oublié les promesses récentes...  Pour l'ancien camarade syndicaliste, ce ne doit pas être facile de digérer la communication sur la croissance verte... j'ai entendu dans l'assemblée le rappel d'un slogan: " développement durable? emploi jetable!"... l'ordre juste n'a pas l'air de s'embarasser de tenir ses engagements!

 

Deuxième temps, peu après le début de la réunion en commission permanente. Henri de Richemont fait un rappel au règlement pour demander à la Présidente de mettre fin aux "circuits parrallèles" qu'elle met en place partout sous couvert de proximité. Hier une réunion des maires de la Charente à laquelle le conseiller régional d'opposition que je suis n'est pas convié; chaque jour des "élus référents" qui sont censés représenter la présidente du conseil régional mais qui ne sont ni du conseil régional, ni parfois élu...

On ne ferra pas semblant de croire qu'elle puisse déléguer cette fonction à un conseiller d'opposition... Mais qu'elle le fasse au profit de ses amis, en oubliant que sa majorité est composée de 35 conseillers, est un peu fort.

Cela révèle une nouvelle fois un choix de fonctionnement : l'esprit de clan, plutôt que le dialogue avec tous, le choix  en fonction des courants du PS plutôt que la reconnaissance du scrutin universel.

 

L'épisode aurait pu s'en tenir là, mais les camarades PS de la présidente ont voulu tout justifier. L'un d'ente eux a eu cette conclusion définitive "on a pas besoin de vous!". Un signe d'arrogance et de mépris qui en dit long. Nous nous sommes levés et nous sommes partis.

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 22:00

passcontra.jpgAu cours de la session régionale d’aujourd’hui, de nombreux sujets furent évoqués.

L’ordre du jour était large et dense… il est donc peu probable que la presse évoque l’un des sujets présenté en fin de session.

En l’occurrence, il s’agissait de voter à nouveau aujourd’hui le projet de « Pass Contraception » destiné à prévenir les grossesses précoces chez les jeunes filles mineures de notre région.

 

Commençons par dire l’importance de cet objectif : l’augmentation de 25% entre 2005 et 2007 du nombre de grossesses précoces chez des mineures est un signal que les responsables politiques doivent voir pour mener une action efficace de prévention et d’accompagnement.


Je ne partage pas les choix proposés, non pas sur cet objectif, mais sur le principe d’une action régionale et sur les modalités de cette politique.

 

Sur le principe d’une politique régionale tout d’abord.

C’est devenu une habitude de revendiquer une action tout azimut de ce conseil régional. Loin de moi de refuser de nouveaux champs d’action… encore faut-il que cette action ne fragilise pas nos institutions nationales.

 

En l’espèce, voter sur le budget de la région le financement de consultations médicales s’apparente à un amateurisme problématique :

  • 1/ Amateurisme lorsque la région fait le choix, il suffit de lire la délibération, de réserver ces consultations aux seuls médecins libéraux : pourquoi la prévention ne serait elle pas possible dans le cadre de consultations hospitalières ? avons-nous conscience que cette discrimination se traduira mécaniquement par des baisses d’activité dans les services hospitaliers qui n’ont pas besoin aujourd’hui d’être fragilisés et mis à l’écart ? ;
  • 2/ Amateurisme lorsque l’on découvre le guide d’utilisation « La démarche anonyme et volontaire de la jeune fille se situe hors du parcours de soins institué par la Sécurité sociale »… sous couvert de volontariat, nous pouvons porter atteinte à la cohérence du suivi médical, ce qui peut accroitre le risque d’un nomadisme préjudiciable à tous ;
  • 3/ Amateurisme enfin, lorsque chaque région se met à ouvrir la porte à une couverture maladie variable selon ses options. L’ile de France vote un Pass Contraception pour les jeunes filles de 2nde, Ségolène Royal imagine son dispositif dès le collège, d’autres régions demain pourront ajouter leur originalité dans des logiques locales… tout cela n’aura comme première conséquence que de rendre les pratiques variables donc inégales selon les lieux et illisibles pour les utilisatrices.

 

Nous ne pouvons pas accepter de rentrer dans une logique qui contourne donc fragilise notre sécurité sociale. Les plus libéraux en ont rêvé, c’est cette majorité régionale socialiste qui en sera l’artisan zélé ! Faut-il rappeler que la gestion paritaire de notre sécurité sociale, et le vote parlementaire des budgets et des politiques de santé ne sont pas des archaïsmes ? Ils sont, au contraire, la garantie de l’égale attention apportée à chacun dans tous les points du territoire. Pour ce qui me concerne, il m’a semblé que nous ne pouvions pas cautionner une orientation qui instrumentalise avec autant de légèreté un tel enjeu.

 

pilule.jpgSur les modalités de cette politique

 

La région fait le choix de baser la politique de prévention sur un accès anonyme et gratuit aux médecins susceptibles de délivrer une prescription de contraceptifs.

Cette orientation est sûrement plus pertinente que la précédente version dans la mesure où elle place le médecin traitant dans une position privilégiée.

 

Ceci ne suffit cependant pas à permettre une action adéquate car celle-ci devrait être globale, parfois pluridisciplinaire. La politique choisie se fait surtout dans le dos des familles et des parents, ce qui est une méconnaissance grave des enjeux liés à la sexualité adolescente.


Lorsque l’on parle de sexualité adolescente, il s’agit de sexualité donc, certes, de question sanitaire, mais il s’agit aussi  d’adolescents donc d’éducation… et il n’y a pas d’éducation sans intégrer les parents !

Ces dernières années, notre pays a vu sa difficulté à accompagner des jeunes en recherche dans une société en crise. L’enseignement tiré de ces difficultés est avant tout l’ardente obligation de ne plus fragiliser les familles et d’aider les parents dans leur rôle.

Il y a quelques années, notre Présidente du conseil régional avait eu des mots forts, et censés !, pour tracer quelques pistes[1]. Je cite : « tout s’apprend, même le métier de parent » ; dans la crise actuelle « tout part de l’incohérence des adultes référents vis-à-vis des enfants. Quand on ne dit pas la même chose à l’école, dans la famille, dans les institutions, alors il n’ya plus de norme qui tienne »

Pour arriver sur cette conclusion, que nous partageons « la clé, c’est l’articulation entre l’école et la famille ».

Je ne peux que regretter que le projet de Pass Contraception tourne le dos à ces justes remarques.

 

L’enjeu pour les questions d’adolescents est justement de trouver les moyens pour créer du lien là où la vie peut rendre difficile le dialogue entre un jeune et ses parents. Je n’ignore pas que la loi permet la prescription de contraceptif ou le recours à l’ivg sans l’accord des parents. Mais ce serait une erreur de penser que l’on peut lancer toute une politique en contournant les parents, ce qui est une manière claire de délégitimer leur autorité.

On peut imaginer deux types de cas de figure :

1/ une famille où le dialogue existe, où les questions affectives et sexuelles sont évoquées et abordées. On voit mal dans ce cas pourquoi une procédure devrait permettre et favoriser le contournement a priori des parents ;

2/ une famille où le dialogue est difficile et où les questions amoureuses sont taboues. Ne nous voilons pas la face, il y a des familles qui blessent les adolescents, il y a des familles qui ne savent pas donner la parole aux jeunes, qui ne savent pas comment s’y prendre  pour évoquer des questions intimes…

Les éducateurs et/ou les psychologues, en complément du personnel médical, peuvent, dans ce cas, mettre sur la table des questions, ils peuvent contribuer à rendre possible des actions, ils peuvent surtout agir pour libérer la parole et faire que des tabous ne soient pas un frein à un dialogue éducatif.

 

Pour ce qui est des cas les plus difficiles, une agence nationale comme l’ANESM a d’ailleurs édité il y a peu un ensemble de recommandations professionnelles pour favoriser l’exercice de l’autorité parentale.

D’un côté, nous voyons que nous sommes dans la nécessité de favoriser les liens constants avec les familles, de l’autre la politique régionale se base sur un contournement des parents.

 

jeunes_amoureux.jpgA mon sens, la question de la sexualité adolescente ne doit pas se limiter à des recettes. Lorsqu’un homme comme Boris Cyrulnik fait remarquer que « Les garçons ont un modèle d’apprentissage de la sexualité où la violence est une vertu [2]» comment  peut-on mettre en place une politique sur la sexualité adolescente sans se soucier à aucun moment du comportement masculin ?

Lorsque le même Cyrulnik remarque que certains garçons chercheront le risque dans la drogue et la violence, il ajoute « Chez les filles, le scénario comportemental est le même, mais la prise de risque passe par la sexualité. »… comment peut-on alors penser que la vraie politique à mener puisse être autre chose qu’une politique d’éducation à l’amour, d’apprentissage du corps et de valorisation du respect de soi et de l’autre ?


Nous ne pouvons que regretter que la préoccupation légitime de trouver des actes pour prévenir les grossesses précoces se traduise par un chéquier. On ne réglera pas une question d’éducation sans créer du lien, on ne réglera pas les questions de liens sans les parents.





[1] Ségolène ROYAL interview à La Croix les 26 et 27 novembre 2005

 

[2] http://hebdo.nouvelobs.com/sommaire/dossier/054898/arretez-de-culpabiliser.html

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 14:12

sos-garden-nef-party-2010-1654.pngLes choses sont dites.

Pas par un opposant.

Pas suite à une querelle  de courants au sein de la majorité. Mais par un créateur. L'un de ces hommes que la Charente devrait suivre dans ses élans. L'un de ceux avec qui les responsables politiques devraient poser les axes d'un développement équilibré de nos territoires.

 

Jean-Louis Ménanteau a le mérite de stopper un cycle de mouvements de départ déguisés derrière des "raisons personnelles". Combien de départ dans l'équipe municipale? combien de départ parmi les responsables de services?

A chaque fois, nous sentions bien que les convenances personnelles pouvaient parfois croiser les difficultés relationnelles avec notre maire...

Nous savions que la centralisation mise en place se traduisait par des congés maladies, des déprimes ou des ambiances de travail marquées par le stress et l'angoisse. Pas de confiance possible. Tout est surveillé; tout est politique; tout est fixé par les préférences d'un seul.

 

22 ans après la création de La Nef, au terme d'une expérience de travail avec quatre maires différents, voici le point de rupture: "à un moment, quand on ne vous parle qu'avec mépris, vous ne pouvez plus... En sortant de son bureau, j'ai su que je ne pouvais plus travailler avec ce type-là... A 25 ans, j'aurais peut-être baissé les yeux, mais pas à 47 ans"...(Charente Libre)

 

"deux ans de mépris, de suspicion, l'impossibilité de se mettre autour d'une table et de discuter"…(Sud Ouest)

 

Ces quelques phrases, nombreux sont les personnels de la ville ou de la Comaga qui pourraient les dire.

Nombreux sont les habitants de la commune qui le devinent.

 

Il y a bien sûr des choses qui avancent. J'ai personnellement trouvé fantastique cette journée du 5 juin où notre ville s'est rassemblée dans la danse. Bravo au Directeur du Thêatre d'avoir su mener à bien ce projet; bravo aussi à Julie DOSSAVI!

 

Mais l'énergie des uns et des autres ne suffit pas. Il faut aussi une alternance politique.

Les élections municipales sont encore lointaines. Elles doivent se préparer dès aujourd'hui.

J'ai construit une équipe. Je rencontre de plus en plus de personnes qui attendent un horizon. Ils sont prêts à contribuer et à aider. D'ores et déjà ils m'aident à être à l'écoute de ceux qui veulent défendre leur projet ou décrire leurs attentes.

 

Je tiens à dire aujourd'hui que ma détermination est absolue: tout doit être ordonnée à la construction d'un large rassemblement pour que Philippe LAVAUD quitte son fauteuil de maire en 2014.

Utile précision: cela se fera en équipe et non en solo, derrière celui ou celle qui sera le mieux placé(e) pour atteindre cet objectif. La Ville souffre d'une concentration sur une personne... nous devons montrer que ceux qui veulent une alternative sont capables de la préparer ensemble.

Jean-Louis Ménanteau a le courage de parler clair. Faisons en sorte que sa parole ait un écho et ne soit pas sans suite.

 

 

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12 juin 2010 6 12 /06 /juin /2010 14:16

logo-CL.jpg

logo-CL.gifSemaine tumultueuse pour moi... Etant le rapporteur de la mission "justice sociale et mondialisation", j'ai vécu en direct la polémique sur la rémunération de Christine BOUTIN.

Il n'est jamais inutile de revenir sur les faits mais, plutôt que de tout détailler ici, je vous propose différents liens pour ceux qui veulent refaire le film... au moins on ne pourra pas m'accuser de partialité! 

la version de l'Humanité: cliquez ici

la version d'une journaliste du Parisien: cliquez ici

la version de Nadine Morano chez JM Apathie: cliquez ici

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Jeudi matin, j'ai été contacté par un journaliste de CL qui avait retenu que je travaille dans cette mission. Il me soumet donc à la question "et vous? combien êtes vous rémunéré?" J'ai répondu à la virgule près, de même que pour mes collègues. Chacun pourra trouver que c'est trop ou non. J'ai juste à dire que je suis fonctionnaire, que ma rémunération découle de mon grade de "directeur d'hopital hors classe au 3é échelon". Et ce grade? il découle d'un concours réussi en 1995, d'un avancement qui découle de notations et de mobilité... bref de la vie classique d'un fonctionnaire qui travaille sous l'égide d'un vieil outil républicain qui s'appelle le "statut de la fonction publique"...

J'oubliais: ma rémunération intègre aussi le SFT ... kezako? le "Supplément Familial de Traitement" qui varie en fonction du nombre d'enfants. J'en ai 4, cela charge donc ma barque... faut-il en être désolé?

 

Je crois me souvenir que j'ai répondu sans une seconde d'hésitation au journaliste. Je lui ai d'ailleurs précisé que nous étions dans une crise économique et dans une crise de confiance qui nécessitait que les politiques acceptent pleinement l'exercice de la transparence.

 

J'ai découvert la joie d'avoir mon salaire sur le web, les questions sur ce sujet de France Soir, du Point et de France 2... et la remarque de ma fille "Papa, je sais maintenant combien tu gagnes!" Ah oui, et combien alors? "9500€!"...

cela pourra désormais enrichir notre collection des bons souvenirs familiaux!

 

Plus sérieusement, cette polémiques est désormais derrière nous et je suis heureux de cette sortie vers le haut qu'a choisie Christine BOUTIN. Elle ne pouvait pas laisser penser qu'elle était une femme d'argent ou de privilèges. C'est chose faite.

 

Ce que je veux aussi pointer, c'est une asymétrie flagrante : d'un côté les politiques sont soumis à un impératif absolu de transparence, tandis que, de l'autre, la presse pourrait se permettre tous les déséquilibres en toute impunité...Regardons de près pour le site de Charente Libre:

 

1/ un bon nombre d'article sur cette affaire: pas moins de onze entre le 9 et le 11 juin! logique?

2/ une très faible place laissée à la décision finale de Christine BOUTIN: un seul article, mais la vidéo d'Eric Woerth le 10 juin est toujours en ligne le 12 juin et les propos de Christine BOUTIN le même jour n'ont, eux, jamais été mis en ligne ... aucun lien pour lui donner la parole...logique?

 

 

 

3/ le 12 juin, j'ai l'honneur du "baromètre"... qu'importe la couleur et le sens de la flèche: comme tout le monde le sait "l'important c'est d'y être"... j'avoue que cet honneur et leur surprise de trouver ce blog silencieux se traduit d'ailleurs par ce billet!

 

4/ dans le même numéro de CL, j'apprends au détour d'un article sur les cantonales que "A Angoulême-Est (canton détenu par Janine Guinandie), si le ticket François Elie - Stéphanie Randazzo (sans que l'ordre titulaire-suppléant ne soit arrêté) devrait obtenir l'investiture, Vincent You (Démocratie chrétienne), déjà conseiller régional, a fait savoir qu'il se présenterait". Première nouvelle, merci CL! J'ai certes fait valoir ma candidature à la candidature sur un canton où j'habite et où j'agis... mais je ne savais pas que ma décision était prise... dommage de ne pas m'avoir interrogé... je croyais avoir montré que j'acceptais de répondre aux questions! Ceci étant dit, sur le sujet, je pense réserver mes commentaires jusqu'à l'annonce des choix. Les cantonales sont en mars 2011 si j'ai bonne mémoire; pas cet été.

 

5/ dernier exemple puisque l'on pointe mon silence ... j'ai été surpris de ne rien lire dans CL sur les propos de Ségolène Royal concernant D.Besnehard et le FFA ni sur le refus de la région de subventionner le  film "Climats"... Le 31 mai dernier, lors de la commission permanente, j'avais bien vu que le journaliste présent partait avant la fin de la session et qu'il ne pourrait pas en  être informé et s'en faire écho... j'avais donc fait en sorte de lui préciser les choses. Rien: ni le soir, ni le lendemain, ni le surlendemain, ne serait-ce que pour reprendre l'info non d'un opposant comme moi mais d'un article de Sud Ouest... rien ne légitimait  d'en faire 11 articles ... mais zéro... logique?

 

Je dois à la vérité de dire que j'ai contacté un journaliste de CL dès la mise en ligne de son article présentant ma rémunération. Il avait formulé les choses d'une manière qui me posait problème ... "Vincent YOU, le rapporteur de la mission "se contente" de la somme de..."

Comme si "se contente " était mes mots personnels! Il a entendu ma remarque et modifié la formulation: merci!

 

Je n'ai donc aucun doute sur la possibilité d'un dialogue. Après tout, même le Canard Enchainé sait rectifier sa ligne avec sa rubrique "Pan sur le bec" ... On peut donc espérer que cette réponse n'irritera pas trop le poil de CL au point de m'accuser d'attaquer la liberté de la presse...

 

Je crois à la nécessité de la transparence mais la presse devrait aussi s'interroger sur sa responsabilité.

 


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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 16:55

La vie d'élu est faite de surprise. J'étais aujourd'hui convié à la commémoration de la bataille de Bir Hakeim au 1er RIMA.

Par amitié pour nombre d'entre eux, par reconnaissance pour leur engagement et par fidélité familiale, il me semblait important d'être présent.

bir-hakeim.gifJe pensais être invité à me placer sous la tente officielle aux côtés des familles et de quelques personnalités. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que nous n’étions que 4 élus (deux députés, un conseiller général et moi) pour participer à ce qui est devenu la fête du 1er RIMA.

Je fut donc convié, contre toute attente, à rejoindre les autorités civiles et militaires pour saluer le drapeau, remettre une fourragère à un jeune soldat et participer à la cérémonie devant le monument aux morts.

La surprise passée, ce fut un vrai moment d’émotion et d’honneur. A la date de Bir Hakeim (mai-juin 1942), mon père était au Prytanée militaire de Valence (le lycée militaire de la Flèche ayant rejoint la zone libre)  pour se préparer à devenir officier et  mon grand père maternel était à Casablanca avec notamment le Régiment d'Infanterie coloniale du Maroc. Cette première victoire des forces françaises libres (dont un bataillon d’infanterie de marine) est symbolique. Charles De Gaulle avait envoyé un message au général Kœnig : « Sachez et dites à vos troupes que toute la France vous regarde et que vous êtes son orgueil ».

 

La Charente est elle assez consciente de la chance que nous avons d’accueillir deux régiments, un détachement de gendarmerie et une base aérienne ? En voyant le visage des jeunes engagés volontaires, j’ai croisé des hommes qui contredisent la morosité ambiante. Ils s’engagent, ils vont incarner la voix de la France dans de nombreux points du monde, ils sont prêts à donner beaucoup pour leur mission... jusqu’au sacrifice suprême.

 

Affiche_beach_rugby_city.jpg

 

Peu de temps après, je suis allé faire un tour au « Beach Rugby City » mis en place par le club de rugby de Soyaux dans les quartiers. Une initiative bénévole, qui bénéficie notamment du financement de la région,  pour mettre aux bas des tours de nos quartiers un terrain de rugby et diffuser les valeurs de ce sport auprès des plus jeunes.

 

Entre mémoire et présent, je suis heureux de pouvoir toucher du doigt les valeurs de notre pays. Notre Charente est pleine de ressources, nous devons savoir être fiers de ce qui se vit chez nous car il y a des gens qui donnent et qui n’ont pas froid aux yeux.  Puissent-ils être entendus.

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 22:10

panthere-rose.jpgCommission Permanente du Conseil Régional aujourd'hui: beaucoup de points à l'ordre du jour mais peu de dossiers vraiment riches.

Ségolène Royal nous a toutefois informé de son projet de prolonger les budgets participatifs, jusqu'alors réservés aux lycéens, à des projets de communes ou de quartiers... Amis du clientélisme: à vos marques!

 

Au delà de cette perspective, je retiens de cette réunion deux visages.

Le premier, assez largement en avant aujourd'hui, est celui d'une femme politique qui cherche à convaincre et à rassembler. Je dois à la vérité de dire qu'elle est plutôt souriante et parfois même pleine d'humour.

 

Le second est beaucoup plus coriace, et manifeste une combattante qui fixe sa cible. Le sourire n'est plus là, la décontraction non plus.

 

photo-de-felin-tigre-panthere--9-.jpgJ'ai remarqué ce visage à deux reprises.

Première épisode sur une banale demande de parole d'une élue de l'opposition. Notre Présidente la refuse, au prétexte qu'un membre de l'opposition s'est déjà exprimé. Pas une nuance, pas de place pour le dialogue.

Quelques minutes plus tard, elle contredira pourtant cette impression en donnant des consignes inverses: il ne faut pas trop allonger les débats, elle sera donc vigilante à assurer une parité de prise de parole entre majorité et opposition. Que le règlement intérieur prévoit autre chose ne change rien à l'affaire... les quelques minutes lui ont permis de glisser vers un profil plus ouvert.

 

Deuxième épisode alors que je l'interpelle sur le Festival du Film Francophone et la nécessité de remettre de la sérénité et de la transparence dans nos politiques de l'image. Dès mes premiers mots, je la vois me fixer attentivement. son visage n'est pas crispé mais il est fixe et sa concentration complète.

 

En synthèse mon intervention est la suivante:

"il y a plus de 300 festivals dans la région, c'est notre bien commun. Cela résulte d'une politique de longue date et d'une stratégie qui a traversé les alternances politiques. Aujourd'hui, il est pourtant urgent de remettre de la sérénité et de la transparence.

Sérénité pour mettre fin au psychodrame charentais qui a vu trois élus de la majorité régionale s'opposer à l'ensemble des élus du département pour tenter d'empêcher l'existence du FFA en 2010. Il est nécessaire de mettre fin à cette déchirure pour ne pas affaiblir un pôle de l'image qui l'est déjà et une ville d'Angoulême qui a déjà perdu 2 festivals en 2 ans...

Transparence pour mettre fin aux mauvaises manières de Poitou-Charentes Cinéma. J'ai appris que vendredi dernier un projet de film a été présenté pour obtenir une aide à la création: avis positif des experts mais refus de la région. Le film "Climats" qui retrace notamment l'histoire de la filière papier n'aura pas lieu à Angoulême... dommage pour la Ville, dommage pour les techniciens du cinéma qui cherchent des contrats, dommage pour les professionnels du tourisme! Vous l'avez deviné: le producteur n'est autre que Dominique Besnehard, l'homme qui n'est plus celui du Zénith de 2008 mais qui est devenu celui que l'on veut chasser"...

(in fine, il semble que le film soit susceptible de se faire même sans subvention. C'est heureux mais cela ne change rien à la volonté politique affichée ici: plutôt fermer le rideau que de donner la moindra activité à un adversaire).

 

La réponse de Ségolène Royal fut sans nuance. Elle fit référence au rapport d'évaluation sur le FFA qui pointait des dysfonctionnements (mais se gardait bien de conclure en proposant une action contentieuse)... le tout avec quelques slogans du type "un euro dépensé doit être un euro utile"...

Mais la moment de vérité sera pour la fin alors que je déplorais que "d'une image de Fraternité en 2008, nous soyons passés aujourd'hui à une image de coup de poignard dans le dos et à un remake de Petit meurtre entre amis". Selon notre Présidente, D.Besnehard a utilisé son amitié avec elle pour obtenir des subventions de la région. Or elle parle aujourd'hui d'une "amitié trahie"... les dysfonctionnements sont vite oubliés, le fond de l'affaire est bien une querelle de personne, pour ne pas dire de courants du PS.

 

Sur le fond, je n'ai pas eu de réponse à ma demande pour que désormais les critères de choix soient publics et les décisions motivées. Mais je crois avoir compris le fonctionnement de notre Présidente: peu importe les conséquences pour la Charente, Dominique B. ne doit plus y remettre les pieds... une sorte de népotisme à l'envers!

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